Accessibilité de l’université et étudiant handicapé

Si la grande majorité des lieux d’enseignements sont aujourd’hui accessibles aux étudiants en situation de handicap, des efforts restent à faire afin de faciliter au maximum leurs déplacements quotidiens.

Accès à l'université

L’accès à l’enseignement supérieur est un droit pour les personnes handicapées. Le président de l’université doit mettre en place les mesures permettant d’assurer une égalité de traitement non seulement dans l’accès à l’enseignement supérieur mais aussi dans la recherche d’une intégration professionnelle en mettant en œuvre les aménagements nécessaires à leur situation dans l’organisation, le déroulement et l’accompagnement de leurs études. L’étudiant handicapé doit procéder à une évaluation de ses besoins, en début d’année universitaire et même dès le lycée, pour construire un plan personnalisé en collaboration avec la MDPH. Le projet de formation de l’étudiant handicapé s’accompagne d’un bilan des acquis fonctionnels qui prend en considération le cursus envisagé à l’entrée de l’enseignement supérieur (maîtrise de la prise de notes en braille, de la déambulation, de l’utilisation de l’ordinateur avec ses outils adaptés, du français écrit…) Afin d’aider les établissements d’enseignement supérieur dans leurs démarches d’accompagnement de l’étudiant handicapé, le Ministère et la C.P.U ont conjugué leurs efforts en réalisant le  » Guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’Université « , consultable ici.

Accessibilité pédagogique, examens et concours

Tout au long de l’année universitaire, des prestations d’accessibilité pédagogique peuvent être mises en place sur décision de l’équipe de la mission handicap de l’université, en accord avec l’étudiant et en collaboration avec la MDPH. C’est l’établissement d’enseignement supérieur qui doit mettre en place ces prestations et qui les finance. S’il ne possède pas en interne les compétences permettant de répondre aux besoins étudiants, une convention peut être signée avec un service associatif gestionnaire. L’ensemble des prestations mises en œuvre doivent pouvoir être réévaluées en cours d’année si cela s’avère nécessaire (en plus ou en moins). Ces mesures sont de différents types en fonction des besoins du jeune concerné, des études suivies et de son degré d’autonomie : Les aides à la communication : interprétariat en langue de signes française (LSF), codage en langage parlé complété (LPC), transcription écrite simultanée, aide spécifique aux jeunes présentant des difficultés de formulation. L’accès aux contenus des cours : transcription Braille, prise de notes, interface. Les aides pédagogiques : tutorat, soutien pédagogique et/ou linguistique, reprise de cours par un professeur, travail en bibliothèque (aide à la manipulation, enregistrement audio….). Le médecin désigné par la CDAPH rend un avis avec des propositions d’aménagements, mais c’est l’autorité administrative (par exemple le Président d’Université) qui décide et notifie sa décision au candidat. On peut notamment lister les suivants :
  • temps majoré : le candidat bénéficie d’un aménagement du temps de composition qui ne peut excéder le tiers du temps normalement prévu pour chaque épreuve des contrôles et examens.
  • accessibilité des locaux : la salle d’examen doit être accessible (plan incliné, ascenseurs aux dimensions) en veillant, dans la mesure du possible, à ce que des toilettes aménagées se trouvent à proximité.
  • utilisation de matériel approprié (machine braille, ordinateur, codeur LPC ou LSF) : les candidats qui utilisent habituellement un matériel spécifique doivent prévoir l’utilisation de leur propre matériel.
  • conservation pendant cinq années les notes des épreuves ou des unités obtenues aux examens, ou d’étaler sur plusieurs sessions, des épreuves d’un examen.
  • secrétaire : lorsque la présence d’un secrétaire est nécessaire, celle-ci est assurée prioritairement par un enseignant de la discipline faisant l’objet de l’épreuve. A défaut, il est soit d’un niveau égal à celui du candidat, s’il est d’une formation différente, soit d’un niveau immédiatement inférieur s’il appartient à la même formation.
Consultez ici la typologie des prestations et compétences élaborée avec la particicpation de DROIT AU SAVOIR, encadrant les accompagnements pour l’accessibilité pédagogique Source : Collectif Droit au Savoir

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